Tabac, écologie et environnement

 

L’impact environnemental du tabac

 

L’industrie du tabac, nuisible à l’environnement

On connaît les impacts négatifs du tabac sur la santé, moins sur l’environnement. Depuis la culture du tabac jusqu’à sa consommation sous forme de cigarette, le bilan carbone est considérable. Ce n’est pas la fumée des cigarettes qui pollue le plus, mais l’ensemble des activités de l’industrie tabatière. Cette dernière représente donc un poids non négligeable dans le changement climatique et la dégradation des écosystèmes.

 

Des forêts sacrifiées pour fabriquer des cigarettes

Une déforestation massive qui participe au changement climatique

L’industrie du tabac est responsable de 1,5% de la déforestation mondiale. Chaque année, ce sont près de 200 000 hectares de forêts primaires qui disparaissent au profit des plantations. Cela concerne surtout les pays en développement, mais pas seulement.

Le tabac n’épargne aucune région, puisqu’il est cultivé partout dans le monde : dans les pays d’Afrique (Malawi, Zimbabwe, Afrique du Sud, etc.), dans les Amériques (Pérou, Brésil, Etats-Unis etc.), en Asie (Chine, Inde, Indonésie, Corée du Sud, etc.), sans oublier l’Europe. La Chine, l’Inde et le Brésil sont les trois plus gros producteurs mondiaux, juste devant les Etats-Unis.

Pour donner quelques exemples, la production de tabac est responsable de 80% de la déforestation au Malawi, 40% en Corée du Sud, 12% en Afrique du Sud. Pourtant, ce n’est pas du tout la culture majoritaire : seulement 3% des agriculteurs malawites plantent du tabac. Alors pourquoi tant d’arbres sont-ils sacrifiés ?

Le tabac, comme toutes les cultures intensives, réclame inévitablement de grandes surfaces agricoles, prises sur les forêts. Sauf que cette plante, contrairement aux céréales par exemple, n’est pas vitale pour l’alimentation ! Pour ne rien arranger, la production de cigarettes nécessite d’énormes quantités de bois, ceci pour le séchage des feuilles récoltées dans les champs, pour fabriquer les papiers, les filtres et les allumettes… Car il faut bien allumer les cigarettes, sachant que les briquets ne sont pas répandus dans certaines parties du monde moins développées.

La culture du tabac émet des gaz à effet de serre, tout simplement à cause du recul du couvert forestier. Les arbres sont abattus pour faire de la place à de nouvelles plantations, car le tabac épuise facilement les ressources du sol. La terre reste alors infertile pendant plusieurs années. Les forêts fournissent aussi le bois de chauffage nécessaire pour sécher les feuilles. Si le séchage ne se fait pas au feu de bois, c’est du gaz qui est utilisé. Dans tous les cas, cette pratique relâche de grandes quantités de dioxyde de carbone dans l’atmosphère.

Conséquence : des écosystèmes en péril

Détruire les forêts, c’est accélérer la désertification des milieux, l’appauvrissement et l’érosion des sols, provoquer des éboulements, des glissements de terrain et des inondations, puisque les racines des arbres ne maintiennent plus le sol en place. C’est aussi menacer les peuples traditionnels indigènes, car il arrive que les producteurs de tabac rasent ou exploitent leurs forêts ancestrales, soit pour étendre les plantations, soit pour le bois de chauffage. Dernières victimes, et non des moindres, les espèces locales menacées de disparition. Primates, oiseaux, tigres, insectes, et bien d’autres, voient leur habitat naturel ravagé par la culture du tabac.

Les industriels du tabac ont pris des mesures pour lutter contre le problème de la déforestation, mais elles sont discutables. Ils préconisent à leurs producteurs de planter des arbres à côté des champs de tabac, censés fournir le bois de chauffage. Mais lorsque ces arbres sont mal choisis, une telle mesure a au contraire des conséquences néfastes. Au Kenya, les tabaculteurs plantent des eucalyptus ou des cyprès, car ils ont l’avantage de pousser très rapidement. Or, ils ne sont pas adaptés au milieu : ils réclament plus de ressources en eau et entrent en concurrence avec les espèces végétales locales. Les tabaculteurs préfèrent aussi vendre directement ces bois précieux plutôt que de les brûler pour sécher les feuilles de tabac. Donc la destruction de la forêt continue.

Une culture polluante et dangereuse

L’usage récurrent de pesticides toxiques pour l’environnement et la faune

Le tabac est une plante difficile à cultiver. Il est vulnérable à de nombreuses maladies, et demande d’être protégé de tous les nuisibles. Il consomme beaucoup plus de nutriments que les autres semences : 6 fois plus de potassium que le blé, par exemple. Rapidement, les sols deviennent impropres à la culture. D’où un recours massif aux engrais, aux herbicides et aux pesticides.

Avant de planter le tabac, les agriculteurs procèdent à la fumigation des sols, qui consiste à détruire tous les organismes nuisibles. Aujourd’hui officiellement interdit, le bromure de méthyle est cependant encore utilisé dans de nombreux pays. C’est une substance qui attaque la couche d’ozone quand elle se retrouve dans l’atmosphère.

Parmi les pesticides, les tabaculteurs utilisent l’aldicarbe, le chlorpyrifos et l’imidacloprid. Ce sont des insecticides particulièrement toxiques pour la flore, la faune, et pour l’homme bien entendu. Le chlorpyrifos et l’imidacloprid sont nocifs pour les insectes pollinisateurs : ils affectent le système nerveux des abeilles et perturbent leur mémoire olfactive.

Tous les petits animaux vivant dans les cultures sont évidemment touchés. Sans oublier que ces produits chimiques s’infiltrent dans les sols et polluent les nappes phréatiques et les rivières, mettant en danger la vie aquatique ainsi que les populations locales qui dépendent de ces ressources en eau.

Les dangers pour l’homme

Tous ces produits précédemment cités se retrouvent dans le tabac, puis dans les cigarettes. Ils constituent des risques pour la santé des consommateurs. Mais qu’en est-il des tabaculteurs, en amont de la production ? Ils sont exposés aux pesticides toxiques presque quotidiennement. Dans de trop nombreux pays, les agriculteurs locaux sont exploités de façon abusive par l’industrie du tabac : travail illégal, travail des enfants, misère…

Le travail infantile dans les plantations de tabac existe en Indonésie, au Pérou, ou même aux Etats-Unis ! Il est encore répandu parce que les agriculteurs travaillent en famille, qu’ils sont pauvres et ont besoin du salaire des enfants. Il arrive aussi que les tabaculteurs justifient cette exploitation par la coutume, puisque cela se fait depuis des générations. Or, ils sont souvent mal informés sur les risques qu’ils encourent à manipuler les pesticides et le tabac à mains nues.

Effectivement, le contact répété avec les feuilles de tabac humides peut engendrer une intoxication à la nicotine, absorbée dans des proportions dangereuses par les pores de la peau. C’est ce qu’on appelle la maladie du tabac vert. Les enfants y sont particulièrement sensibles, étant donné leur constitution plus fragile. Elle provoque vertiges, nausées, vomissements et maux de tête.

Mettre fin à l’industrie du tabac

Une activité fortement problématique

Tous les aspects de l’industrie tabatière sont sources de pollution : la culture du tabac avec d’’énormes quantités de produits chimiques, le packaging des cigarettes, les mégots jetés dans la nature qui mettent des années à se dégrader.

Voir aussi La pollution due aux mégots

À méditer : les champs de tabac privent certains pays de surfaces agricoles vitales, qui auraient pu être dédiées à la production alimentaire. Si on remplaçait les plantations de tabac par des cultures vivrières, on pourrait nourrir 10 à 20 millions de personnes en plus. Estimation qui fait beaucoup réfléchir quand on sait que les populations des pays producteurs, comme au Malawi et au Zimbabwe, souffrent de la famine.

L’exploitation animale

Au delà des dégradations de la nature à niveau local et international, ce sont ensuite de nombreux animaux qui subissent les faits de l’industrie du tabac. Bien que rien n’oblige cette pratique, la majorité des marques testent leur tabac sur des milliers d’animaux chaque années : chiens, singes, lapins… Comme évoqué dans Tout savoir sur les expérimentations animales, les pratiques de tests industriels avant les ventes sont constantes, pourtant inutiles. Quelques rares marques ont décidé de ne pas s’y prêter, comme « American Spirit », « Pueblo » ou « Fleurs du pays ».

Le tabac biologique ?

Ce tabac dit biologique gagne en popularité depuis quelques années. Il a l’avantage d’éliminer l’utilisation des pesticides, ce qui protège à la fois l’environnement et les agriculteurs. Toutefois, cela ne change rien au fait que les surfaces agricoles seraient mieux utilisées pour des cultures plus essentielles. Et il ne faut pas oublier que le tabac contient naturellement des centaines de substances toxiques telles la nicotine et le monoxyde de carbone. À cela les industriels ajoutent quantités d’additifs, des goudrons, des arômes ou des sucres, pour rendre la cigarette plus attractive au consommateur.

Une utilisation détournée

Le tabac est traditionnellement une plante médicinale, au même titre que le coca. Chez des peuples autochtones d’Amazonie, il permet de soigner justement les addictions ! Le tabac brun d’Amazonie, ou mapacho, peut être fumé, mâché, bu en jus ou en sirop, utilisé en poudre ou en pâte. Il est consommé de façon rituelle, ou en présence d’un guérisseur. Ce remède n’entraîne ni dépendance ni surdosage au sein des communautés traditionnelles. Son usage a été défiguré après son exportation en Occident et sa transformation industrielle.

Pourquoi arrêter de fumer ?

 

Pour toutes les raisons citées précédemment ! On ne vous dira jamais assez souvent que fumer tue.

En plus de préserver votre santé et celle des gens autour de vous, c’est l’équilibre de la planète qui est en jeu. Des alternatives semblent exister avec certaines marques de tabac, l’utilisation de briquets à la place des allumettes, les cigarettes électroniques… Mais sont-elles vraiment efficaces ?

Certes, les briquets ne sont pas fabriqués à partir du bois. Pour autant, ils ne sont pas recyclables et sont particulièrement polluants : ils mettent près d’un siècle à se dégrader. Les cigarettes électroniques ne contiennent pas de tabac, mais sont souvent jetables et contiennent des plastiques, des métaux lourds et des batteries au lithium dangereuses pour l’environnement. Il y a toujours une face cachée dont il est bon de prendre conscience. L’idéal serait évidemment de ne pas fumer.

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